L’année dernière, la FFR a créé la « chasuble de plaquage » dans le but de sécuriser la pratique du rugby. Le plaquage est une des bases du rugby mais n’est pas toujours maitrisé, il faut savoir qu’aujourd’hui environ 60% des blessures surviennent à la suite d’un plaquage et c’est pour cette raison que la FFR a décidé de réaxé le rugby vers la santé. Avec la participation de 142 clubs, dont le RCC 53 la fédération a décidé d’étudier et de recueillir des informations sur les blessures de leurs joueurs telles que la gravité, les circonstances, le poste du blessé… Quand le plaqué est le plus souvent blessé dans les parties inférieures du corps, le plaqueur quant à lui se blesse généralement au niveau de la tête et des membres supérieurs. C’est donc pour cette raison et pour parer à ces blessures que la Fédération française de rugby et son partenaire la GMF, ont créé la chasuble de plaquage avec différentes zones de couleurs distinctes. Les repères rouges et verts indiquent la zone où caler la tête et l’épaule tandis que la bande orange représente la zone de plaquage autorisée : la ceinture.
Cette chasuble est l’une des initiatives pour sécuriser davantage le rugby. Mais elle n’est pas la seule, au 1er août 2021, cinq nouvelles règles ont été appliquées et expérimentées au rugby à l’échelle mondiale. World Rugby est à l’origine de ces initiatives axées sur la santé reflétant l’engagement du rugby à réduire les blessures à tous niveaux. Ces cinq règles ont pour but d’accélérer le jeu tout en réduisant le risque d’impact à la tête pour les participants.
Le 50 : 22. Inspiré du rugby à XIII, si un joueur dégage le ballon et trouve une touche dans les 22m adverses alors qu’il est en dehors de ses propres 22m, son équipe récupère le ballon sur le lancer en touche. L’objectif ici est d’inciter l’équipe qui défend de mieux fournir le troisième rideau et donc de libérer des espaces sur la première ligne de défense.
Le renvoi sur la ligne d’en-but. Cette règle s’applique dans deux cas : lorsque le défenseur aplatit le ballon dans son en-but suite et quand l’adversaire aplatit dans l’en-but pour marquer un essai mais que celui-ci n’est pas accordé. Il n’y aura donc plus de renvoi aux 22m ou de mêlée à 5m comme les années précédentes, l’équipe défensive dégagera donc en drop depuis sa propre ligne d’en-but. Cela permet de diminuer le nombre de mêlée jouées en match et de favoriser la contre-attaque sur ces renvois adverses.
Déblayages interdits sur les membres inférieurs. Simplement, lors des phases de ruck, les déblayages devront se faire au-dessus de la ceinture. Les joueurs parfois immobilisés par l’amas de coéquipiers et d’adversaires deviennent des cibles faciles pour les déblayages, le but est donc d’éviter les blessures sur ces situations.
Le soutien offensif au porteur de balle doit rester sur ces appuis. En phase offensive, il peut arriver que le porteur de balle, lors d’un plaquage, emporte son soutien dans sa chute. Désormais, le jouer au soutien devra rester sur ses appuis et ne pas tomber sous faute d’être sanctionné d’une pénalité.
La fin des « mini-mêlées ». Il n’était pas rare de de voir des coéquipiers se lier à leur porteur de balle pour former une cellule de joueurs avant d’aller au contact. Il sera désormais interdit de le faire. Le but ici est de protéger les joueurs en rendant les impacts moins virulents.